Essai Mazda CX-7 2.2 MZR-CD : Trêve de confidences...
Le 02/12/2011 par Vincent Gonin
Credit Photo - Autodeclics/Vincent Gonin
La physionomie athlétique et fluide du baroudeur CX-7 résiste bien aux assauts du temps...
Aussi racé qu’agréable à conduire, le cross-over CX-7 pâtit d’un relatif anonymat dans nos contrées, malgré l’arrivée d’un efficace bloc Diesel depuis 2 ans. Pionnier du traitement des oxydes d’azote et récemment distingué par l’Euro NCAP à Francfort pour son système RVM d'alerte de véhicule en approche, le nippon méritait bien un nouveau coup de projecteur…
Regard charmeur, galbe langoureux, hanches musculeuses et sourire jovial : apparu en 2007, le CX-7 flatte toujours autant la rétine par sa plastique sculpturale. Hormis le très exotique Infiniti FX50, rares sont les SUV familiaux qui peuvent disputer au cross-over nippon son audace esthétique. Empruntant ses arches de roues musclées, sa calandre pentagonale et ses projecteurs en amandes à l’étonnant coupé RX-8, l’engin, qui s’illustre par l’inclinaison prononcée de sa baie de pare-brise, calquée sur un monospace, se fait fort de chambouler les catégories existantes.
Mesuré, le coup de bistouri subi en 2009 n’a pas dénaturé la physionomie de l’engin, élargissant imperceptiblement l’entrée d’air, révisant subtilement l’implantation des anti-brouillards et soulignant les volumes de quelques touches de chrome. Dans sa livrée argentée, notre exemplaire d’essai a vraiment fière allure. Une physionomie avantageuse qui ferait presque oublier le gabarit de l’engin, qui étend sa silhouette charpentée sur une longueur de 4,70 m de long et 1,87 m de large.
Mesuré, le coup de bistouri subi en 2009 n’a pas dénaturé la physionomie de l’engin, élargissant imperceptiblement l’entrée d’air, révisant subtilement l’implantation des anti-brouillards et soulignant les volumes de quelques touches de chrome. Dans sa livrée argentée, notre exemplaire d’essai a vraiment fière allure. Une physionomie avantageuse qui ferait presque oublier le gabarit de l’engin, qui étend sa silhouette charpentée sur une longueur de 4,70 m de long et 1,87 m de large.
Noir Désir…

Sobre et un tantinet austère dans sa dominante noire, l'habitacle se rattrape par sa dotation généreuse et sa qualité d'assemblage
Autodeclics/VG
Aux antipodes de sa robe athlétique, le tout-terrain japonais étonne par son habitacle aux lignes sobres et aux volumes un peu rigides, traité dans une dominante sombre et un peu triste. Récemment soulignée de parements noir brillant, la console centrale, ornée d’ouies de ventilation cerclées de chrome, est désormais coiffée de l’écran multi-information MID, alternant l’affichage de la navigation et de l’indispensable caméra de recul. Comme à l’accoutumée, le mobilier fait massivement appel à des matériaux rigides, mais les assemblages soignés permettent au cockpit de prétendre à une qualité perçue satisfaisante. Principale originalité, l’éclairage bleu de l’instrumentation fichée dans des puits, inspirée de l’univers de la moto, insuffle une once de dynamisme à l’ensemble.
L’habitabilité, plutôt correcte, ne signe toutefois aucun record eu égard au gabarit généreux de l’engin : si 4 ou 5 adultes prendront place dans de bonnes conditions, le japonais fait l’impasse sur une troisième rangée, tandis que la soute à bagage de 455L, grevée par un plancher assez haut, s’incline face à certains concurrents pourtant plus compacts. Pour se rattraper, le SUV Mazda met en avant la modularité convaincante de sa banquette rabattable 40/60 gratifiée de l’ingénieux système karakuri, qui permet d’embarquer 1.348L de bagages en configuration 2 places. Surtout, le nippon se prévaut d’une dotation pléthorique, intégrant, outre le système RVM détaillé ci-après, la sellerie cuir, la camera de recul, le GPS, la climatisation automatique, le toit ouvrant, 6 airbags, ou encore un système audio Bose 9 HP.
L’habitabilité, plutôt correcte, ne signe toutefois aucun record eu égard au gabarit généreux de l’engin : si 4 ou 5 adultes prendront place dans de bonnes conditions, le japonais fait l’impasse sur une troisième rangée, tandis que la soute à bagage de 455L, grevée par un plancher assez haut, s’incline face à certains concurrents pourtant plus compacts. Pour se rattraper, le SUV Mazda met en avant la modularité convaincante de sa banquette rabattable 40/60 gratifiée de l’ingénieux système karakuri, qui permet d’embarquer 1.348L de bagages en configuration 2 places. Surtout, le nippon se prévaut d’une dotation pléthorique, intégrant, outre le système RVM détaillé ci-après, la sellerie cuir, la camera de recul, le GPS, la climatisation automatique, le toit ouvrant, 6 airbags, ou encore un système audio Bose 9 HP.
Le cœur et la raison…

En jetant aux orties son gros bloc essence pour un plus conventionnel Diesel, le CX-7 entendait bien séduire l'Hexagone
Autodeclics/VG
Pour le flamboyant nippon, le restylage de 2009 sonnait le début d’une nouvelle ère. Sacrifié sur l’autel du pragmatisme, le tonitruant bloc essence 2.3 DISI Turbo de 260 chevaux, emprunté à la sulfureuse gamme MPS, cédait alors place au plus raisonnable quatre-cylindres 2.2 MZR-CD. Une concession indispensable sur le marché hexagonal, entièrement acquise au moteur à combustion spontanée. Egalement prélevé sur les consœur Mazda 3 et Mazda 6, ce bloc à la cylindrée généreuse voit sa puissance dégonflée à 173 chevaux pour la circonstance, afin de ménager un bilan de CO2 plus avouable. Une précaution qui n’évitera pas au SUV asiatique, cantonnant de justesse ses émissions sous les 200g/km, un sordide malus de 2300 € à partir du 1er janvier prochain, malgré l’étagement plutôt long de la transmission.
Pour autant, ce 2.2 ne mérite pas l’opprobre. Doté de série d’un Filtre à Particules et du fameux Système de Réduction Catalytique sélective (SCR) chargé de réduire les émissions d’oxyde d’azote, le bloc fait même preuve d’un zèle tout particulier au moment de réduire son impact sur nos bronches. Associé à une transmission intégrale à répartition active du couple, ce bloc aux « gros poumons » et au taux de compression assez modeste fait preuve d’un certain allant pour emmener les 1.900 kg du SUV nippon. Pénalisé par l’embonpoint du SUV à bas régime, le groupe motopropulseur, qui conserve intact son couple de 400 Nm en dépit de l’érosion de la puissance, s’avère plaisant et relativement sobre sur voies rapides, malgré le maître-couple significatif de l’engin. L’appétit, s’établissant entre 8 et litres/cent durant notre parcours d’essai alternant autoroutes, départementales et encombrements urbains, n’appelle pas de critique particulière.
Pour autant, ce 2.2 ne mérite pas l’opprobre. Doté de série d’un Filtre à Particules et du fameux Système de Réduction Catalytique sélective (SCR) chargé de réduire les émissions d’oxyde d’azote, le bloc fait même preuve d’un zèle tout particulier au moment de réduire son impact sur nos bronches. Associé à une transmission intégrale à répartition active du couple, ce bloc aux « gros poumons » et au taux de compression assez modeste fait preuve d’un certain allant pour emmener les 1.900 kg du SUV nippon. Pénalisé par l’embonpoint du SUV à bas régime, le groupe motopropulseur, qui conserve intact son couple de 400 Nm en dépit de l’érosion de la puissance, s’avère plaisant et relativement sobre sur voies rapides, malgré le maître-couple significatif de l’engin. L’appétit, s’établissant entre 8 et litres/cent durant notre parcours d’essai alternant autoroutes, départementales et encombrements urbains, n’appelle pas de critique particulière.
Tout-terrain de sport

Avec sa direction communicative et son excellent châssis, le SUV nippon parvient à faire oublier son embonpoint...
Autodeclics/VG
S’il cède aux sirène du Diesel, le CX-7 conserve en revanche intactes ses qualités dynamiques. Réputé pour le dynamisme de ses productions, le manufacturier d’Hiroshima, qui cultive avec soin une exubérance toute méridionale, peut même se targuer du comportement routier plaisant de son SUV. Construit sur une coque autoporteuse, à l’architecture assez analogue à celle de la berline Mazda 6, et dont la rigidité a encore été améliorée à l’occasion du restylage, le baroudeur nippon n’a pas à rougir face aux sportifs BMW X3 20d ou à un Volvo XC60 D5, développant des puissances respectives assez comparables de 177 et 185 chevaux.
Malgré un centre de gravité haut perché, le cross-over japonais se montre peu sensible au roulis, et s’illustre par un comportement rassurant et presque agile dans les enchaînements de virages. Gratifié d’une direction précise et d’une boîte bien guidée, l’engin fait montre d’une certaine vivacité propre à faire rapidement oublier son gabarit. La transmission intégrale, qui constitue un gage de sécurité sur sol gras, lui ouvre également quelques possibilités en tout-chemin, même si le franchissement ne constitue pas la vocation de l’engin. Cerise sur le gâteau, le véhicule ne néglige pas son confort de roulement, et les suspensions légèrement revues parviennent à ménager convenablement les vertèbres.
Malgré un centre de gravité haut perché, le cross-over japonais se montre peu sensible au roulis, et s’illustre par un comportement rassurant et presque agile dans les enchaînements de virages. Gratifié d’une direction précise et d’une boîte bien guidée, l’engin fait montre d’une certaine vivacité propre à faire rapidement oublier son gabarit. La transmission intégrale, qui constitue un gage de sécurité sur sol gras, lui ouvre également quelques possibilités en tout-chemin, même si le franchissement ne constitue pas la vocation de l’engin. Cerise sur le gâteau, le véhicule ne néglige pas son confort de roulement, et les suspensions légèrement revues parviennent à ménager convenablement les vertèbres.
Injustement méconnu…

Malgré ses qualités objectives, le CX-7 peine à percer sur notre marché... Une désaffection injustifiée.
Autodeclics/VG
Fort d’une plastique avantageuse, le Mazda CX-7 ne néglige pas pour autant ses fondamentaux. Valorisant, confortable et particulièrement sûr, il concilie avec succès un réel agrément de conduite avec de réelles aptitudes familiales. A ces solides qualités, notre exécution Performance, affichée à 37.700 €, ajoute même une dotation pléthorique et quelques équipements High Tech, tandis que le constructeur affiche la version Elegance au prix plancher de 29.900€ jusqu'à la fin de l'année... Hormis une finition en retrait des standards germaniques et un coffre au volume perfectible, difficile de trouver à redire à ce japonais convaincant, qui s’est même converti au Diesel pour séduire l’Europe occidentale. Une raison de plus pour conjurer le relatif anonymat dont souffre ce baroudeur dans l’Hexagone…
Vincent GONIN
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